14 octobre 2014

Interview des membres de la communauté Planète-SF #12 : Space Opera

Je suis Space opera, J'anime mon blog JMB-SF depuis quelques mois. J'ai 24 ans. Je suis sans-emploi, mais avec mes phobies, ça risque de durer encore longtemps... Mais j'essaye de ne pas trop me prendre la tête et de voir les aspects positifs de ma situation. J'habite en banlieue lyonnaise. Assez éloigné du centre-ville pour être au calme, assez proche y aller rapidement. Bref situation idéale. Je lis surtout du space opera. Mais mon rythme de lecture est très lent, et je le regrette beaucoup.


Pourquoi t’intéresses-tu aux littératures de l’imaginaire ? As-tu des livres et auteurs cultes ?


Tout petit déjà, j'étais fasciné par les livres de vulgarisation astronomique que j'avais. Ça me sortait de mon quotidien pourri. En grandissant, j'ai été super fan de la série Stargate SG-1. Au fil des épisodes, j'imaginais mon propre personnage accompagnant les héros ; forcément il ne faisait pas grand-chose. Vers la fin de la série, je voulais faire mes propres histoires en les écrivant. Alors mon père m'a fait une remarque pertinente en me disant qu'avant d'écrire, il faut lire. Alors je me suis tourné vers la littérature de space opera. Comme je n'y connaissais encore rien, j'ai commencé direct avec un gros Bragelonne à 25€, c'était L'étoile de Pandore de Peter Hamilton. Le truc bien cher surtout qu'il y a 4 tomes. J'ai eu un peu de mal à bien le suivre. Le premier que j'ai vraiment aimé c'est La stratégie Ender, de Orson Card. Et ensuite j'ai enchaîné avec pas mal de livre moderne. Les auteurs anciens, je n'ai jamais réussi à accrocher, à part pour Le monde inverti de Priest et La Paille dans l’œil de dieu de Niven & Pournelle. Il faudrait être fou pour ne pas aimer la science-fiction et, surtout, les merveilles de l'Univers.


Et puis, l'espace c'est un peu le jardin de Dieu. Quand j'étais petit, je rêvassais aux merveilles de l'Univers, je planais de quiétude tellement que ça me fascinait. Je m'imaginais qui était responsable de tout ça. Je voulais tout savoir de lui. Comment quelqu'un a pu créer des choses aussi extraordinaires. Je sais que certains me diront que c'est une réaction d'enfant. Ils mépriseront peut-être mon opinion. Mais même aujourd'hui, il y aura toujours un espoir et quand je pense à l'Univers, je pense à une merveille qui n'est pas encore souillé par les délires de l'homme, comme une promesse. Alors quand bien même je serais dans un situation authentiquement infernale, je ne désespérerais jamais. Une petite étoile qui ne disparaît jamais même dans la nuit la plus noire. C'est pour ça que j'aime le space opera, parce que j'ai l'impression de voyager dans un pré divin. Et ça m'aide à avoir la paix de l'esprit malgré toutes les peines qui m'ont assailli et qui m'assaillent encore pour certaines.


Mon livre préféré c'est clairement Hypérion de Dan Simmons. Je n'ai jamais lu aucun livre l'égalant. L'univers est très riche. On y sent comme une lumières douce, baroque, visuellement très beau. L'intrigue est profonde, même si en réalité elle ne l'est pas tant que ça. Des sentiments puissants, des personnages attachants. J'adorerais lire de nouvelles histoires dans cet univers. Malheureusement l'auteur n'est pas chaud pour ça.


J'aime bien aussi Alastair Reynolds. D'ailleurs son univers des Inhibiteurs commence à beaucoup me manquer. Cet univers, très NSO, est très intéressant.


Drift de Di Rollo m'a marqué par un écho très personnel en moi. L'histoire d'amour... J'ai souffert en même temps que Darker, le héros.


Le cycle de la Fraternité du Panca : c'est super bien écrit et c'est plein de péripéties, d'aventures. Supers bons moments !


En général, j'aime les histoires avec une bonne puissance émotionnel/affectif et un univers "visuel" contrasté aux couleurs chaude : du caravagisme, par exemple. A ce titre, Hypérion en est une belle représentation.


Quelle est l’histoire de ton blog ? Y parles-tu uniquement de littératures de l’imaginaire ?


Assez récente. Il n'est né que cette année. Avant, j'ai eu plusieurs blogs, mais la différence, cette fois-ci, c'est que je ne me prends plus la tête à écrire une critique complète. Je donne mon avis, ce qui m'a marqué dans le livre lu. Comme ça, je me mets plus de pression décourageante. Je suis assez exigeant, comme je suis un "enfant de la télé" j'ai besoin d'une bonne histoire bien écrite pour me captiver. J'y parle aussi de ce que j'écris ; j'ambitionne d'être auteur. Mais si je n'y arrive pas, tant pis, mon univers sera connu de moi seul.


Oui, majoritairement du... space opera ! Mais récemment j'ai lu Lolita du Russe Vladimir Nabokov, un chef-d’œuvre de la littérature américaine que j'ai adoré. Une histoire d'amour singulière, vraiment unique. Il faut vraiment être capable d'empathie et de prendre du recul pour comprendre les personnages. Heureusement, j'ai une superbe capacité d'analyse. Quand j'étais petit, j'étais timide, alors j'observais les gens, le paroles, leurs expressions, gestes... Des fois, je devine des trucs à l'avance : des scores de matchs, des gens qui vont mourir... Dit comme ça, ça ne fait pas génial. Il n'y a rien de magique. Ça vient du subconscient qui accumule les signes et envoie le résultat sous forme d'impression. Mais forcément on ne dit rien, par peur de se tromper. J'aimerais bien avoir le même esprit analytique pour décrypter les meilleurs histoires de SF pour moi-même en écrire, mais ce n'est apparemment pas aussi simple.


Donc, il arrive que je varie de temps à autre, oui.


Pour terminer, lesquelles de tes récentes lectures nous conseillerais-tu ?


Drift, de Thierry Di Rollo



Péronnik l'idiot, de Markus Leicht : Je crois qu'il n'est plus disponible mais c'est un recueil de nouvelles de fantasy humoristique. C'est vraiment très drôle, très bien écrit sur de bonnes histoires. Des personnages attachants. Vraiment un super bon moment. Un must en son genre. Très malheureusement méconnu.


La Fraternité du Panca, de Pierre Bordage : Une super bonne histoire assez simple, plein de péripéties, des personnages chouettes : LE cycle de space opera français !


Et dans un registre "mainstream" : Lolita, de Vladimir Nabokov




Pour découvrir le blog de Space Opera :


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